Face aux enjeux environnementaux actuels, les panneaux solaires sont de plus en plus plébiscités pour leur capacité à produire une énergie propre et renouvelable. Cependant, leur installation requiert un certain nombre de démarches administratives et d’autorisations. Cet article vous présente les différentes étapes à suivre afin d’obtenir l’autorisation nécessaire pour mettre en place des panneaux solaires sur votre propriété.
Les différents types d’installations solaires et leurs spécificités
Il existe plusieurs types d’installations solaires, qui diffèrent par leur taille, leur puissance et leur mode de fonctionnement. On distingue notamment :
- Les installations photovoltaïques, qui transforment directement la lumière du soleil en électricité grâce à des cellules semi-conductrices
- Les installations thermiques, qui utilisent la chaleur du soleil pour chauffer un fluide caloporteur, lequel peut ensuite être utilisé pour chauffer l’eau sanitaire ou alimenter un système de chauffage central
En fonction du type d’installation choisi et de ses caractéristiques techniques, les démarches administratives et les autorisations requises peuvent varier.
Les démarches préalables à l’installation de panneaux solaires
Avant de procéder à l’installation de panneaux solaires, il est important de s’informer sur les différents dispositifs de soutien existants, tels que les subventions, les aides fiscales ou les tarifs d’achat préférentiels pour l’électricité produite. Ces dispositifs peuvent dépendre de la taille et du type d’installation, mais aussi de la situation géographique du bâtiment concerné.
Il est également recommandé de consulter le Plan Local d’Urbanisme (PLU) ou le document d’urbanisme en vigueur dans votre commune, qui peuvent contenir des dispositions spécifiques relatives à l’installation de panneaux solaires. Certaines zones peuvent en effet être soumises à des contraintes architecturales, paysagères ou environnementales qui limitent ou encadrent l’implantation des équipements solaires.
Enfin, il convient de vérifier si votre projet est soumis à une obligation de recours à un architecte. Cette obligation s’applique notamment aux installations dont la surface hors œuvre brute (SHOB) dépasse 150 m² ou lorsque les travaux modifient la structure porteuse ou la façade du bâtiment.
Les autorisations nécessaires pour l’installation de panneaux solaires
Selon le type d’installation et son impact sur le bâtiment et le paysage environnant, différentes autorisations peuvent être requises :
- La déclaration préalable : nécessaire pour les installations solaires dont la puissance crête est inférieure à 3 kW et dont les panneaux sont intégrés à la toiture du bâtiment. La demande doit être déposée en mairie à l’aide du formulaire Cerfa n°13703*07 et doit comprendre un certain nombre de documents attestant de la conformité du projet avec les règles d’urbanisme en vigueur.
- Le permis de construire : obligatoire pour les installations solaires dont la puissance crête est supérieure à 3 kW ou dont les panneaux sont posés sur une structure indépendante. La demande doit être déposée en mairie à l’aide du formulaire Cerfa n°13406*08 et doit également comporter des documents attestant de la conformité du projet avec les règles d’urbanisme.
- L’autorisation spécifique pour les bâtiments classés ou inscrits au titre des monuments historiques : requise lorsque les travaux affectent un bâtiment protégé au titre des monuments historiques, cette autorisation doit être sollicitée auprès de l’architecte des bâtiments de France.
Il est important de noter que ces autorisations sont cumulatives et que, selon les cas, plusieurs demandes peuvent être nécessaires pour obtenir l’ensemble des autorisations requises.
Les délais d’instruction et les recours possibles
Les délais d’instruction varient selon le type d’autorisation demandée :
- Pour la déclaration préalable, le délai d’instruction est en principe d’un mois à compter du dépôt du dossier complet en mairie. Si aucune réponse n’est donnée dans ce délai, l’autorisation est considérée comme tacitement accordée.
- Pour le permis de construire, le délai d’instruction est en principe de deux mois pour une installation solaire, mais il peut être porté à trois mois si le projet est soumis à l’avis de l’architecte des bâtiments de France. Comme pour la déclaration préalable, l’absence de réponse dans le délai imparti vaut accord tacite.
En cas de refus d’autorisation, un recours gracieux peut être formé auprès du maire de la commune dans un délai de deux mois suivant la notification du refus. Si ce recours est également rejeté, un recours contentieux peut être engagé devant le tribunal administratif compétent dans un délai de deux mois suivant la notification du rejet du recours gracieux.
Ainsi, l’autorisation pour mettre en place des panneaux solaires nécessite une connaissance approfondie des réglementations et démarches administratives en vigueur. Il est donc recommandé de se faire accompagner par un professionnel du domaine pour s’assurer que toutes les conditions sont remplies et éviter tout désagrément ultérieur.